En utilisant des drones, des « moustiques éléphants » et des poissons : la Chine mène une guerre totale contre le virus « Chikungunya »
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La Chine mène une guerre totale et innovante contre le virus « Chikungunya », en utilisant une combinaison de technologies de pointe et de méthodes de lutte biologique. Dans la ville de Foshan, au sud du pays, confrontée à la plus grande épidémie du virus depuis 2008, les autorités déploient des drones, des « moustiques éléphants » et des poissons pour combattre cette maladie douloureuse transmise par les moustiques.

Détails de la guerre anti-moustique
Le virus Chikungunya est une maladie virale rarement mortelle, mais qui provoque une forte fièvre et de graves douleurs articulaires. À Foshan, le virus s'est propagé rapidement, infectant environ 8 000 personnes en seulement quatre semaines. Les experts attribuent cette épidémie à l'augmentation des températures mondiales, qui a créé un environnement chaud et humide idéal pour la reproduction des moustiques.
Face à cette propagation, les responsables chinois ont adopté une stratégie à plusieurs volets :
Drones : Ils sont utilisés pour identifier avec précision les sites de reproduction des moustiques, permettant une intervention ciblée et efficace.
Moustiques éléphants (Toxorhynchites) : Cette espèce de moustique géant ne pique pas les humains, et ses larves se nourrissent des larves du moustique porteur du virus. Ils ont été introduits dans les zones de reproduction pour éliminer naturellement les nuisibles.
Poissons mangeurs de moustiques : Des milliers de ces poissons ont été relâchés dans les étangs de la ville pour aider à éradiquer les larves de moustiques.
Mesures strictes et sanctions
Après la découverte du premier cas importé de Chikungunya le 8 juillet, les autorités chinoises ont mis en place des mesures strictes pour empêcher sa propagation. Les citoyens sont tenus de passer au moins trois minutes chaque matin à nettoyer toutes les sources d'eau stagnante chez eux, avec des sanctions sévères pour les contrevenants.
Amendes et sanctions : Les résidents qui ne coopèrent pas peuvent être mis à l'amende ou, dans les cas graves, faire face à des accusations criminelles pour « entrave à la prévention des maladies infectieuses ». Des rapports indiquent que l'électricité a été coupée dans au moins cinq foyers en raison de leur non-coopération.
Campagnes d'inspection : Des agents des services communautaires vêtus de gilets rouges font du porte-à-porte pour inspecter les maisons et ordonner aux résidents de se débarrasser de toute eau stagnante.
Quarantaine : Les personnes infectées sont envoyées dans des « services de quarantaine » dans les hôpitaux, où elles sont isolées derrière des moustiquaires et des barrières pour empêcher la propagation du virus.
Ces mesures strictes rappellent certains aspects de la réponse à la pandémie de COVID-19, alors que les 10 millions d'habitants de la ville sont mobilisés dans une « campagne nationale de santé publique ».
À propos du virus Chikungunya
Le virus Chikungunya est transmis par le moustique Aedes, la même espèce qui transmet la dengue et le Zika. Il a été identifié pour la première fois dans le sud de la Tanzanie dans les années 1950, son nom dérivant de la langue Makonde et signifiant « celui qui se plie », en référence à la posture voûtée de ceux qui souffrent de la douleur. Les moustiques peuvent se reproduire dans les plus petites accumulations d'eau, ce qui rend une lutte efficace difficile et nécessite une vigilance constante.
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